Vous préparez votre retraite et vous souhaitez souscrire à un produit d’épargne destiné à cet effet ? Le PER a été conçu pour capitaliser votre épargne sur le long terme, tandis que l’assurance-vie, elle aussi, demeure un des placements les plus flexibles afin d’y parvenir. Le choix entre ces deux produits est une décision importante qui peut impacter de manière significative votre avenir financier. Pour vous aider à y voir plus clair, comparons leurs caractéristiques principales.
Les points communs entre PER et assurance-vie
Ces deux placements comportent deux poches principales : le support en fonds en euros et celui en unités de compte (UC). Ce, excepté pour les PER compte-titres ou PER bancaires. Vous pouvez également choisir de gérer vous-même vos placements (en basculant vers la gestion libre) ou de maintenir la configuration initiale qui est l’aménagement du portefeuille par un professionnel (la gestion pilotée).
Les modalités de versement font aussi partie des points communs : ces 2 placements peuvent être alimentés par des versements libres, tant en termes de montant que de fréquence. Vous pouvez verser une somme unique ou des versements réguliers.
Autres points communs à ces deux produits : la transmission du capital en cas de décès, en désignant préalablement les bénéficiaires. La fiscalité est également avantageuse, avec la déductibilité des primes de versements des revenus imposables. Dans le cas de l’assurance-vie, cet avantage fiscal n’est toutefois accordé qu’après une durée de détention de 8 ans.
Quelles différences ?
L’assurance-vie est un placement plus flexible et peut servir à différents objectifs, dont l’épargne sur le très long terme en vue de l’anticipation des vieux jours. Ce, avec la possibilité de retirer le capital à tout moment. Le PER, en revanche, a été conçu spécifiquement pour compléter les revenus à la retraite et le capital constitué est bloqué jusqu’à la fin de la vie active. Seules 5 conditions exceptionnelles permettent une sortie anticipée et celles-ci se rapportent aux accidents de la vie. Une sixième condition de sortie est accordée par la loi : le retrait destiné au financement de l’achat ou de la construction de sa résidence principale.
Par ailleurs, le PER contient 3 compartiments pour accueillir les versements en fonction de la situation professionnelle de l'épargnant : le PER individuel, le PER collectif et le PER catégoriel. Ce qui lui vaut un de ses principaux atouts : la portabilité.
Quel placement est fait pour vous ?
Vous opterez pour un PER si votre objectif principal est la préparation de votre retraite et si vous êtes prêt à bloquer votre épargne sur une très longue période. Si vous avez un profil plus ou moins invulnérable aux risques, alors le feu est vert pour la souscription à un PER compte-titre qui propose une très large gamme d’UC, comparé au PER assurance. Rappelons que les UC rapportent plus de rendement que les fonds en euros. Ainsi, la souscription à un PER compte-titre est recommandée si vous êtes encore jeune ou si votre départ est encore plus ou moins lointain. En revanche, songez à sécuriser votre portefeuille au moyen des fonds en euros (dont le PER compte-titre en est dépourvu).
Le PER propose des options fiscales plus diversifiées, avec la possibilité de déduire ou non les versements de vos revenus imposables.
Vous souscrirez cependant à une assurance-vie si vous recherchez un placement moins contraignant et si vous fixez des objectifs à moyen terme en plus de la retraite. De plus, l’assurance-vie est un choix plus adapté en cas de besoin d'une plus grande liquidité. Mais attention, vous êtes contraint de repartir à zéro pour capitaliser à nouveau si vous avez effectué un retrait partiel de manière conséquente. Notons en effet qu’un faible capital ne peut être converti en rentes.